La littérature sous caféine


dimanche 29 avril 2018

"Les vies enchantées" sur Radio Libertaire (2/3)

samedi 28 avril 2018

"Les vies enchantées" sur Radio Libertaire (1/3)

vendredi 27 avril 2018

C'est drôle...

C’est drôle, je ne sais pas comment réagir… A quelques secondes, à quelques centimètres près j’étais écrasé par ce 38 Tonnes dont le conducteur somnolait et qui m’a tout de même enfoncé la partie droite de ma voiture pendant que je le doublais sur autoroute. Dois-en en pleurer ? Dois-je en rire ? Dois-je changer de philosophie ? Je suis assez stupéfait, mais la vie semble continuer exactement comme avant.

mercredi 28 mars 2018

Les romans qui tournent autour du vide

Pas facile d’écrire sur l’attente, l’angoisse, la suspension – le rien. Quand un roman s’attache à décrire l’inanité de nos conditions, il faut qu’il le fasse avec talent ! C’est tout un art d’entreprendre une narration qui tresse autour du vide des sortes de volutes narratives – cercles concentriques de Dante au-dessus de l’Enfer – sans être ennuyeux.

Il y a quelques grands maîtres du genre – au premier rang desquels Kafka. Et parmi ceux qui, aujourd’hui, parviennent à créer de la tension romanesque à propos de personnages cernés par les gouffres, je pense à Sophie Divry qui, dans « La condition pavillonnaire » (2014), excellait à rendre palpitante la médiocrité des vies petites-bourgeoises. Plus récemment, elle s’est attachée à évoquer le quotidien dérisoire d’une jeune femme au chômage (« Quand le diable sortit de la salle de bain » (2015)). Ce dernier livre a un peu de mal à relancer le rythme à mi-parcours, mais il installe dès les premières pages une atmosphère saisissante d’humour noir et d’angoisse. Qui a dit que le malheur n’était pas jouissif ?

mardi 20 février 2018

Faire cours en rêvant

D’habitude, mes rêves de cours sont angoissés : chahut, inspection, mauvais retours… Mais, cette fois-ci, mon rêve a été débordé par une sorte d’énergie foncièrement positive. Mieux, je me suis vu faire cours en soumettant des idées qui me venaient dans le rêve lui-même. J’aurais presque pu les prendre en note ! Du moins, c’est ce que je me suis dit au réveil avant qu’elles ne s’effacent irrémédiablement… Si je pouvais corriger mes copies de la même manière, ce serait parfait.

lundi 12 février 2018

Intelligence de Brigitte Lahaie

La fameuse phrase de Brigitte Lahaie était sans doute maladroite (« On peut jouir lors d’un viol »), qui plus est dans un contexte de débat tendu sur la question des violences faites aux femmes. Mais elle ne méritait pas les tombereaux d’injures qui se sont abattus sur elle, surtout de la part d’activistes dont la bêtise et l’agressivité font souvent froid dans le dos.

Bien sûr, je suis d’autant plus enclin à trouver des circonstances atténuantes à Brigitte Lahaie qu’elle a été la seule, je dis bien la seule (avec Radio Nova) à oser parler de « L’homme qui frappait les femmes » (Léo Scheer, 2013) – c’était sur les ondes de RMC. Et alors que le roman ne s’attirait qu’indifférence ou hostilité, la plupart des critiques confondant l’auteur et le personnage, le thème et le propos, Brigitte Lahaie seule comprenait que la description d’un psychopathe n’était pas une façon de le célébrer, mais de prendre le mal à la racine pour – qui sait ? – rêver un jour de l’éradiquer. Ne faut-il pas que le débat contemporain soit misérable pour qu’une ancienne actrice porno montre plus d’intelligence et de sensibilité que tous nos procureurs médiatiques autoproclamés !

mercredi 31 janvier 2018

Le professeur comme collectionneur de textes

L’autre jour un collègue me confiait qu’il était fier, cette année, d’avoir ajouté deux textes à la liste de ceux qu’il propose habituellement à ses élèves… J’ai d’abord eu du mal à réaliser ce qu’il me disait vraiment – je suis plutôt habitué, par mon travail en école préparatoire, à soumettre chaque année des dizaines de nouveaux extraits. Mais, quelle que soit la quantité de matière qu’on propose aux classes, il n’en reste pas moins que le professeur, au cours d’une carrière, se voit amené à constituer une sorte de réserve personnelle, une collection qu’il finira par connaître sur le bout des doigts, qu’il peaufinera, qu’il complètera, qu’il élaguera, dont il apprendra à densifier le commentaire, dont il apprendra à parler avec un amour croissant et un sens affiné du détail.

Et plus les années passeront, plus il offrira par le biais de cette sélection une image fidèle de lui-même. Cherchant à synthétiser ce qu’il sait de la culture, il proposera ce qu’il espère en représenter la quintessence – ce faisant, par cette sorte d’objet très général passé par le prisme de ses goûts, de ses obsessions, il mettra sur la table un résumé de sa propre vie. Plusieurs décennies de choix ne peuvent mentir !

lundi 22 janvier 2018

Les multiplicateurs de bibliothèque

Le problème avec les essais très stimulants, c’est qu’ils vous font commander une bonne demi-douzaine de livres pour peu que leur système de notes et de bibliographie soit conséquent. Ainsi, depuis que j’ai lu « Logique de la Science-fiction » (Jean-Clet Martin), mon rayon de romans de science-fiction a quasiment doublé… Les prochaines semaines, je vais devoir lire toute une série de livres très mauvais pour éclaircir un peu ma bibliothèque.