La littérature sous caféine


mardi 8 janvier 2008

Des rimes au lycée (1)



(Photo : Portrait de Baudelaire par Courbet (tableau qu'on peut voir en ce moment à l'exposition Courbet du Grand Palais)

Lundi matin, dans le métro, quelques minutes avant de m'installer sur le siège de ma dentiste (je savais qu'elle allait m'enfoncer dans la mâchoire de très longues aiguilles - pour atteindre le niveau de l'oreille, avait-elle cru bon de me préciser), je lisais quelques poèmes d'élèves de seconde, et touché par cette atmosphère de poésie propre à me faire tolérer le savant supplice qui s'annonçait, je me suis dit : faisons profiter de ces jolis textes les lecteurs de ce blog.

Dans les semaines qui suivent, et pour changer quelque peu des "perles des cours de français", je vais donc reproduire les poèmes écrits par les élèves de deux de mes classes au lycée Eugénie Cotton de Montreuil (avec leur accord), poèmes qui devaient répondre à quelques (légères) contraintes formelles et thématiques. J'ai pris le parti de corriger les fautes d'orthographes...

1) Rêve de plume

Une plume
Noir et or
Avec une âme
Un corps

Qui n'écrit
Jusqu'au soir
Que des histoires
De vie

Dans l'ombre
Imagine
Qui illumine
L'ambre

Un soleil
Si étrange
Dont le réveil
Dérange

Les anges...

(Zoé Bourdon, Seconde Arts Appliqués)

2) L'Amour est l'Espoir
L'Espoir est l'Amour


Dans le froid et l'obscurité
Je décide de me lever
Les ténèbres tournoient autour de moi
Je ne sais plus que faire de ma foi

Elle me laisse alors seul ici
Seul, et plein de mélancolie
Puis jouissant de sa nouvelle existence
Me regarde et rit sans contenance

Cherchant un moyen de sortir
Elle arrive pour m'éblouir
Se dressant brillante et avec beauté
Telle une sublime divinité

Et déchirant le voile noir
L'espoir, je puis enfin le voir
Ma raison de vivre est arrivée
Elle me dit son nom, ma bien-aimée.

(Mostafa Quenum, 2AA)

3) Aimer,
Que veut dire ce mot lorsqu'on n'a que quinze ans
C'est un mot dont chacun a sa définition
Et qui nous remplit d'une telle réflexion
Aimer commence en souriant et finit en pleurant.

Parfois aimer est bien difficile pourtant
Du rire aux pleurs, de fierté à déception
Aimer n'est rien d'autre qu'une extrême passion
Des moments magiques où s'arrête le temps.

On a si mal parfois qu'il nous reste des fois
Un soupçon de regret et de larmes en soi
Même si on sait que personne ne pourra prendre sa place
Malgré ça avec le temps chaque peine s'efface.

Il restera toujours en moi un peu de lui
La douceur de ses mains, l'odeur de son parfum
Les étincelles de ses yeux éclairent mes nuits
Maintenant je n'ai qu'un souvenir sans fin.

(Anonyme, 2AA)

lundi 7 janvier 2008

De la concurrence du témoignage et du roman sur certains sujets sensibles



Depuis qu'un jeune couple était venu me voir, au cours d'un salon littéraire, après mon intervention lors d'une table ronde, et m'avait dit quelque chose du genre : "On aime beaucoup les livres comme Dans l'enfer des tournantes, alors on va acheter votre Azima la rouge...", je m'étais promis de lire absolument ce témoignage, écrit par Samira Bellil, juste avant qu'elle ne rejoigne Ni Putes Ni Soumises.

C'est maintenant chose faite (j'ai lu Dans l'enfer des tournantes dans sa version Folio Documents de 2003), et je me dis que le jeune couple en question a dû être très déçu en lisant mon roman, car il fait pâle figure, en termes de sensations fortes, par rapport au témoignage de Samira Bellil : son livre est absolument terrifiant, dans un style franc et direct qui ne ménage jamais le lecteur. Il décrit en détail l'enfance dure de l'auteur auprès d'un père violent, puis la série de viols, puis les années d'errance, de défonce, de désespoir qui ont suivi...

C'est d'un réalisme saisissant, et c'est là qu'on perçoit toute la différence d'approche entre le documentaire et le roman : en tant que romancier, je ne pouvais évidemment pas me permettre une peinture aussi crue. C'était une question de décence, et de refus de la complaisance. Le propos d'Azima était de saisir ce qui se passe dans la tête d'une jeune femme qui subit ce genre d'outrage, et de comprendre les mécanismes qui poussent à commettre ce genre de crime, ou à les tolérer.

Certains lecteurs, certains journalistes n'ont déjà pas aimé que j'aborde ce thème, alors imaginez si j'avais fait le choix d'une version plus trash... De toutes façons, je n'en aurais même pas eu l'idée. Je me sentais tenu à une grande prudence, et à une grande exigence littéraire. Et puis comment le roman pourrait-il rivaliser, en termes d'impact émotionnel, et d'effet de réel, avec des témoignages à l'état brut comme celui de Samira Bellil ? A moins qu'il ne joue sur de tout autres ressorts, comme la poésie, la complexité narrative, le jeu sur les genres, etc... Un exercice auquel j'ai d'ailleurs essayé de me livrer, à mes risques et périls.

"Quant aux "filles à caves", aux petites amoureuses, après avoir été traitées comme des merdes, après avoir été humiliées, saccagées, détruites, après avoir été traînées dans la boue sans pitié par toute la cité, elles ont encore à faire face aux menaces des bandes contre lesquelles elles ont porté plainte. Menace de mettre le feu à leur appartement, menace de vengeance odieuse, meutrière parfois. Mais le plus fort, c'est que les violeurs se considèrent comme des victimes, ils sont les "héros" à plaindre, ceux qui sont sous les verrous, parce qu'ils ont été "donnés". Pourtant, si on leur demande ce qu'ils feraient si un gars violait leur petite soeur, ils répondent sans hésitation : "Je le flingue !" Elle n'est pas à se taper la tête contre les murs, cette logique ?" (Dans l'enfer des tournantes, p56)

Dans le passage suivant, Samira Bellil raconte les suites d'un autre viol, subi celui-ci sur une plage algérienne :

"C'est un cauchemar, ce n'est pas possible, personne donc ne m'aidera ? Je gueule ma rage et ma bonne foi. Le flic me ferme la bouche : "Allez, ça va comme ça, tu commences à nous pomper l'air !" Alors là, j'ai comme un flash, je comprends qu'il n'y aura pas de suite, que l'affaire s'arrête là. En effet, la plainte est classée tout de suite. Pourtant, quelques jours plus tard, on retrouve un couple d'amoureux assassinés: le garçon et la fille ont été violés, égorgés, éventrés, à l'endroit même où je me suis fait violer. Je n'ai plus jamais remis les pieds dans mon pays.
J'ai compris que dans ce pays (...), il n'y a aucune justice, car la police fonctionne au bakchich. J'avais déjà compris, dans les yeux du flic, que ce n'était pas la peine d'insister, qu'il n'y avait rien à espérer
." (p136)

vendredi 4 janvier 2008

Julien Gracq et Jean-Pierre Pernaut, même combat !



Mort de Julien Gracq le 22 décembre dernier, ce romancier dont chaque phrase est un chef d’œuvre (un peu comme Céline, dans un genre différent, ou Proust, ou Colette) – mais dont les personnages, à mon goût, ressemblent à des fantômes, et dont les romans me font l’impression de belles oeuvres un peu figées.

A cette occasion, et dans un de mes bars fétiches, enfin débarrassé du pesant nuage de fumée qui gâchait souvent mes plaisirs de lecteur de bistrot, je relis le petit livre de Philippe Le Guillou, Le déjeuner des bords de Loire (Folio, 2007), dans lequel l’écrivain breton (que j’ai rencontré lors d’un oral de l’Agrégation, en soutenant une leçon sur le poète Segalen) raconte ses régulières entrevues avec l’auteur du Rivage des Syrtes.

A plusieurs reprises j’ai souri en imaginant Gracq, drapé dans l’éminence de sa figure d’auteur mythique, dévorant du regard le JT de Jean-Pierre Pernaut (vous savez, ce JT qui traîne ses caméras dans tous les plus petits villages de France). C’est en lisant cette page que l’image m’en est venue :

« Une fois encore il referme soigneusement les volets. Il rentrera quand la nuit sera tombée. Je l’imagine un instant seul dans cette maison trop vaste, dans ces pièces que la vie ne peuplera plus. Ses gestes m’ont rappelé ceux de tous ceux que j’ai vus vieillir, l’attention maniaque à tout ce que l’on doit fermer, l’observation du thermomètre, le souci du temps qu’il fait. Ces riens, ces moments nuls tissent immanquablement la vie du vieil homme. Lectures, rêveries, vague à l’âme, attente d’on ne sait quoi. De temps à autre une fenêtre s’ouvre sur le monde qui passe. C’est ainsi, il l’a dit, qu’il regarde les actualités régionales. Ce sont les divertissements d’une vie frugale et régulière. D’une vie qui se limite à quelques pièces… » (p85)

Au passage, petit exemple de phrase miraculeuse (comme souvent) chez Gracq :

« Le goût d’Orsenna pour les matériaux massifs et nobles, pour les granits et les marbres, rendait compte du caractère singulier de violence prodigue, et même d’exhibitionnisme, que revêtait partout cette lutte – les mêmes effets de muscles avantageux que dispense un lutteur forain se reflétaient à chaque instant dans la résistance ostentatoire, dans le porte-à-faux qui opposait, ici un balcon à l’enlacement d’une branche, là un mur à demi-déchausé, basculé sur le vide, à la poussée turgescente d’un tronc – jusqu’à dérouter la pesanteur, jusqu’à imposer l’obsession inquiétante d’un ralenti de déflagration, d’un instantané de tremblement de terre. » (Le Rivage des Syrtes, p70)

mercredi 2 janvier 2008

Cinéma : TOP FIVE 2007 + Top Shit



Je sais que certains seront consternés par l'idée même d'établir un TOP FIVE des meilleurs films de l'année 2007, mais que voulez-vous, l'idée m'amuse. Alors je vous propose, sur un total de 70 films vus cette année, la liste suivante (la cuvée 2007 aura été moins bonne que la 2006, dans l'ensemble, et je suis toujours aussi attristé de voir la pauvreté de la production française (pas un seul titre dans mon TOP TEN), à part une ou deux comédies gentillettes):

1) LA VIE DES AUTRES (Pour la perfection du scenar, celle des acteurs, la peinture de toute une époque, de tout un système...)

2) 4 MOIS, 3 SEMAINES, 2 JOURS (Pour son intensité dramatique, la virtuosité de certains plans séquences, le pied de nez scénaristique final...)



3) INLAND EMPIRE (Pour la radicalité de l'expérience, la richesse sensorielle et mentale, la construction vertigineuse...)



4) ELECTION 2 (Pour la transposition, gonflée aux amphétamines, de l'univers de Scorsese dans le polar hong kongais, et la majesté absolue de certaines scènes)

5)UNE JEUNESSE CHINOISE (Pour son romantisme, son souffle, sa maîtrise formelle, son petit goût de Nouvelle Vague)



Mention spéciale pour 28 SEMAINES PLUS TARD : le meilleur film de zombies jamais réalisé !

Mention spéciale aussi pour L'EPOUVANTAIL, chef d'oeuvre devant l'éternel, starring Gene Hackman et Al Pacino, ressorti sur les écrans cet hiver.

Quant au TOP SHIT, il pourrait s'établir de la manière suivante :

1) OLD JOY (Ce film ne contient RIEN)

2) LE ROYAUME (le degré zéro du film d'action, pénible à voir, et qui a la prétention de commencer à penser)

3) PARS VITE ET REVIENS TARD (Moins bon que le moins bon des films TV)

4) UN COEUR INVAINCU (Angelina Jolie saborde un film déjà laborieux avec ses yeux constamment perdus dans le vide)

5) DIE HARD 4 (Il y a un moment où il faut s'arrêter)

mercredi 19 décembre 2007

Sexy dogg

1) Un enfant de 4 ans, apercevant un pitbull dans un train, et se penchant vers lui :
- Bonjour gentil chien ! Eh, mais tu as l'air triste, petit chien ! Qu'est-ce qui t'arrive ? Dis moi, pourquoi tu ne parles pas, petit chien ?

2) Dans le même train, un enfant de 6 ans montre fièrement du doigt un caniche ridiculement frisé, et s'écrie :
- Sexy Dog !

3) En salle des profs, une prof me voit péniblement bourrer ma sacoche d'une quinzaine de volumes du livre Knock, chez Folio (150 pages à tout casser), que je lis avec certaines classes pour certaines heures plus "light":
- Bah dis donc, heureusement que t'as pas choisi Tolstoï !

4) Depuis plus d'un an, je n'avais plus eu de questions sur mes origines portugaises. Mais elles sont revenues en force il y a quelques jours :
- Eh Monsieur, vous n'êtes pas d'origine portugaise ? Parce que franchement, j'ai des amis portugais, et quand je les vois, je me dis qu'il y a quelque chose dans votre visage qui...
Officiellement, personne dans ma famille n'est d'origine portugaise. Mais les remarques sont tellement fréquentes (on ne me demande jamais si je suis italien, ou espagnol) qu'il faudra bien que je fasse quelques recherches un peu plus poussées, l'un de ces jours...

Au passage, le clip de la semaine: Snoop fait très fort avec ce premier extrait, Sensual Eruption (version censurée de Sexual Eruption), de son prochain album, Ego Trippin. Il poursuit dans la veine électro qui se fait de plus en plus envahissante dans le rap US actuel (pour notre plus grand bonheur), tout en adressant un énorme clin d'oeil à la funk soul kitsch des années 70 et 80. L'annonce d'un grand album ?

vendredi 14 décembre 2007

Spéciale "Classiques de la rébellion en cours de français"

1) Lecture en classe de 1ère d'un poème de Ronsard, "Mignonne allons voir si la rose..."
- Eh Monsieur, ça sert à quoi ?
- Quoi donc ?
- Bah ça, lire ce genre de truc ! (Moue de mépris)
- S'entraîner pour le bac
- Mais ça sert à quoi, pour la vie ?
- Déjà, ça sert à passer son bac.
- Eh, je vous pose des vraies questions, alors, répondez-moi avec des vraies réponses ! Franchement, ça sert à quoi dans la vie ?
- C'est pour ta culture générale, c'est déjà pas mal.
- Franchement, ça sert à rien pour la vie. Vous pouvez pas nous faire faire des trucs intéressants ?... Pfff... Franchement, XVième siècle ou j'sais pas quoi...
- Lis le texte, au moins.
- Bah ça sert à rien.


2) - Ouah, pourquoi on fait ça ? (Colère)
- Il faut s'entraîner pour le bac.
- Mais on n'est pas au bac !
- C'est dans six mois. Il faut s'entraîner.
- Mais on n'est pas au bac !
- Travaille !
- Mais on n'est pas au bac ! Ca me rend fou, moi !

3) - Je te demande de te taire !
-C'est pas moi !
-Je t'ai entendu !
- C'était pas moi. Et puis y'a les autres qui parlent ! Pourquoi c'est toujours moi ?
-C'est la première fois que je te le dis.
-Les autres ils parlent ! Pourquoi vous leur dites pas ?
-Je leur dis aussi. Alors je te demande de te taire.
- Y'a pas que moi qui parle, alors ça va bien ! Dites aux autres de se taire d'abord ! (Colère)

jeudi 13 décembre 2007

Le Nouveau détective : Un magazine engagé !



Il y a deux semaines, je vous proposais une rapide revue de presse au lendemain des émeutes à Villiers-Le-Bel. Deux choses m'avaient frappé : Libération était le seul quotidien à paraître remettre en cause la version des policiers, et Le Figaro restait très mesuré pour un journal de droite. J'ai acheté la semaine dernière Le Nouveau Détective, comme il m'arrive de le faire pour me vider la tête en sortant du boulot (je trouve assez drôle l'extrême dramatisation d'affaires par ailleurs parfaitement sordides), et quelle n'a pas été ma surprise de me rendre compte qu'il consacrait deux pleines pages aux émeutes, et qu'il prenait position de manière très virulente !

Tout d'abord avec un édito intitulé "Non ! L'argent ne manque pas dans les cités", et qui contient ce genre de phrases : "Après les émeutes qui ont explosé à Villiers-Le-Bel, la même rengaine habituelle a été diffusée dans la plupart des médias : si la banlieue bouillonne, c'est parce qu'on ne fait rien pour elle, qu'on l'abandonne à son triste sort. Si les "jeunes" brûlent des voitures, tirent sur la police, caillassent les pompiers, c'est parce qu'ils n'ont pas de travail, et rien à faire pour s'occuper... Evidemment, la vérité est tout autre. En fait, il tombe sur la banlieue une pluie d'or, d'argent, de subventions, d'aides, de fonds publics en tout genre(...). Et pour quels résultats ? On se le demande."

L'article lui-même décrit en détail les exactions commises pendant les émeutes, avec un titre sans ambiguïté : "Les casseurs mis au pas. La police s'est montrée héroïque dans sa lutte." Il relate des incidents dont je n'ai pas entendu parler ailleurs: s'agit-il d'informations confirmées ? De simples rumeurs ? Le contraste avec la presse quotidienne en devient presque gênant...

Exemple : ""Ils grimpaient aux réverbèrent sur les poteaux électriques pour biser les ampoues, racontera un témoin. Ils voulaient plonger le quartier dans le noir." Mais on y voit encore, à la lueur des incendies. Car de hautes flammes éclairement maintenant la zone. Des groupes cagoulés stoppent les voitures qui passent à proximité, éjectent leurs passagers et les dépouillent avant de fracasser le pare-brise et les vitres. (...) Pendant ce temps, ses camarades pénètrent en force dans le McDo local, dépouillent les clients terrorisés et volent les caisses, avant de fracasser toujours les vitres."

Dramatisation à outrance, description clinique des faits : Le Nouveau Détective prendrait-il la relève du Figaro ?

mardi 11 décembre 2007

Des légumes pour les vieilles



1) Lecture devant une classe de Seconde du beau poème de Baudelaire, La Chevelure. Le poète évoque les rêves que suggèrent en lui les parfums et les couleurs des cheveux de sa belle :

"Tu contiens, mère d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts
"

- Alors, à votre avis, pourquoi Baudelaire parle ici de flammes ? Ca vous évoque quoi, les flammes, dans un poème romantique, dans un poème où l'auteur parle d'amour, de rêve, de voyage ?...

- Euh... Les pompiers ?

2) Etude d'une brochure sur la promotion des fruits et des légumes, pour la santé : "Frais, en conserve ou surgelés, les fruits et légumes protègent votre santé".

- Alors, cette campagne vous paraît-elle susceptible de changer les comportements ?

- N'importe quoi, Monsieur ! Les légumes, c'est pour les vieilles !

3) Lu dans une copie : "L'atmosphère est frissonnante..."

4) Lu dans une autre copie : "Il était distrait comme un éléphant endormi..."