La cinéphilie va-t-elle disparaître ? Je lance un ciné-club dans le cadre de mes classes préparatoires et, en dépit de la belle affluence, je me demande si le goût pour les classiques, les films singuliers, les chefs-d’œuvre, n’est pas en train de se raréfier. Sur cent élèves, à peine deux ou trois ont déjà vu un Woody Allen ou un Scorsese – et la plupart ne connaissent même pas ces noms-là. Résultat de l’omniprésence des séries ? Accélération du temps, de la consommation, de la valse perpétuelle des références ? Ou bien simple vieillissement, et donc éclipse partielle, des quelques artistes qui forment mon panthéon ?