Teaser pour La Piel que Habito de Pedro Almodóvar par blog-Cineaddict

1) Black Swan – le pendant féminin de The Wrestler a beau ne pas réserver de surprise majeure, il reste ébouriffant de tension dramatique. Du grand Hollywood noir, hanté.

2) Une séparation – cette fois-ci, le cauchemar se passe en Iran. Atmosphère étouffante pour ce drame social parfaitement maîtrisé, au dénouement subtil.

3) La Piel que habito – plus étrange, plus tordue que les précédents Almodovar, cette cuvée 2011 est peut-être moins réjouissante que la cuvée 2010, mais son atroce histoire d’échange de sexes est l’une des plus marquantes du maître espagnol.

4) Shame – un message final assez convenu (ne refoulons pas notre sentimentalité) pour un intense portrait d’homme moderne subissant sa propre sexualité.

5) Drive – polar minimaliste et trendy, truffé de scènes d’ores-et-déjà mythiques.

6) Hugo Cabret : bijou visuel pour ce film à deux doigts d’être ennuyeux, mais qui emporte la mise par la chaleur et la beauté de son hommage à Méliès.

7) Le complexe du Castor : mise en scène et propos très classiques pour ce drame de l’alcoolisme et de la folie cependant parfaitement tenu.

8) Contagion : Soderbergh réalise le premier film catastrophe ultra-réaliste, aussi sérieux qu’un documentaire de France-Télévision. On s’y amuse moins que dans 2012, mais l’exercice est brillant.

9) Neds : le désespoir de jeunes délinquants dans l’Angleterre miséreuse, filmé avec style et avec énergie.

10) Le Stratège : Je n’ai pas de goût particulier pour la fiction sur le sport, mais ce film, dans le genre « le héros a raison contre tous malgré ses stratégies bizarres », est tout simplement parfait. Brad Pitt continue son impeccable filmographie.

Bonne année cependant, à l’exception de déceptions parmi les œuvres de mes cinéastes préférés : déception pour le dernier Cronenberg (qu’a-t-il voulu dire exactement avec A dangerous Method ?), le dernier Woody Allen (agréable, mais sans le mordant des films précédents), le dernier Coen (je ne vois pas ce que True Grit apporte de nouveau dans leur œuvre, ni dans le genre du western, à part un premier quart d’heure brillantissime), le dernier Lars Von Triers (sublime, visuellement, mais souvent à la limite du grotesque) - et même le dernier Soderbergh, très bon, mais un cran au-dessous de ses grands chefs-d’œuvre comme Traffic ou Sexe, Mensonges et Vidéo. Quant à la Palme d’Or, Tree of Life, je n’ai pas vraiment été déçu car je n’ai jamais été fan de Terence Malick, mais il a signé là un film contemplatif au contenu très maigre, et au final involontairement comique (une balade sur la plage au paradis).