La littérature sous caféine


mercredi 30 septembre 2015

Eva Ionesco, noirceur

Si je tarde à lire "Eva" de Simon Liberati (Août 2015), et alors même que cette même Eva (Ionesco) se trouve en couverture de "Suicide Girls" (2010), c'est que j'hésite à déflorer le mystère de cette photo somptueuse qui nous semblait, à mon éditeur et à moi, correspondre idéalement à mon histoire de jeunes filles perdues dans leur propre noirceur. Eva chercherait d'ailleurs un peu plus tard à faire retirer cette couverture, sans succès cependant puisque c'est sa mère, auteur de la photo, qui en détenait encore les droits.

dimanche 20 septembre 2015

Qui donc, au juste, comprenait Racine ?

Chaque fois que je lis du Racine, je suis taraudé par la question du public de l'époque : comment faisait-il donc pour comprendre l'intrigue ? Par quel miracle pouvait-il saisir, en temps réel, la signification de ces vers extrêmement denses, saturés de métaphores et de références mythologiques ? Baignait-il vraiment dans une culture antique qui le préparait à ce genre de pièces ? Avait-il eu vent de l'intrigue avant la représentation ? Etait-il si raffiné, si cultivé ? Ou bien venait-il au théâtre, au fond, surtout pour se faire voir...